L’histoire de 50 ans de collaboration féminine

Lorsque Yuri Gutsatz a fondé Le Jardin Retrouvé en 1975, c’était en réponse à l’industrie du parfum qui devenait à la fois anonyme et irresponsable en ce qui concerne les parfumeurs et les ingrédients. Yuri voulait renouer avec l’art de la parfumerie, et le seul moyen d’y parvenir était de devenir son propre patron. C’est ainsi qu’est née la première maison de parfums de niche au monde. Aux côtés de Yuri, à chaque étape, se trouve sa femme Arlette. Sa passion, c’est le tissu et la création, et c’est en partant en Inde avec Yuri en 1956 qu’elle l’a vraiment réalisée. Le retour de la famille en France en 1963, après un séjour fructueux de 7 ans, pourrait-il marquer la fin de la fascination d’Arlette pour le tissu ?

Bien sûr que non. Arlette ne peut se résoudre à couper les ponts avec ses amis et commence à importer des tissus indiens évocateurs pour des maisons de couture telles que Chantal Thomass, Cacharel, Renoma, Hémisphères et Le Printemps. C’est également à cette époque que Le Jardin Retrouvé est fondé et, bien que les parfums occupent le devant de la scène, des produits parfumables tels que des serviettes, des taies d’oreiller et un sac de voyage révolutionnaire se retrouvent régulièrement dans les paniers de leurs clientes. Aussi, lorsque Clara Feder, nouvelle directrice de la création du Jardin Retrouvé et épouse de Michel, le fils de Yuri, a trouvé le prototype du Pochon du Voyage de 1975, elle a su immédiatement qu’il fallait le faire revivre.

La relance du Pochon du Voyage a été un succès incroyable, et Clara s’est demandé comment améliorer le concept original d’un sac matelassé, entièrement doublé, à cordon de serrage et doté de 5 poches intérieures secrètes. La réponse a été de collaborer avec une autre entreprise dirigée par une femme et, dans l’esprit d’Arlette, de créer une série de pochons en édition limitée avec des tissus importés d’Inde. Clara a choisi Jamini Paris, une maison franco-indienne spécialisée dans l’art de vivre et la décoration d’intérieur, et la puissance de l’influence feminine qui s’exerce sur une période de 50 ans est au coeur du projet. Mais qui est Jamini Paris ?

Les compétences et les techniques utilisées par Jamini Paris pour la création de ses tissus, puis de sa gamme exceptionnelle de linge de maison, d’objets de décoration et d’accessoires de mode, sont axées sur la préservation et l’honneur des traditions indiennes ancestrales. Usha Bora, la fondatrice, a grandi dans l’Assam et a donc un lien profond avec les habitants de la région. C’est ce qui la pousse à préserver l’art du tissage et de l’impression sur bois, et qui fait que ses créations se distinguent véritablement de celles des autres. Selon Usha, « Jamini, c’est le désir de combiner l’élégance de la tradition indienne avec le chic français, afin que les deux cultures puissent vivre en harmonie. »

L’édition limitée du Pochon du Voyage est véritablement un mélange de deux mondes, un mélange de cultures, et célèbre l’union de trois femmes sur 50 ans. D’Arlette à Clara en passant par Usha, il est temps pour vous de devenir la prochaine maille de l’histoire du Jardin Retrouvé.

L’art est intrinsèquement lié à l’histoire de notre Maison de parfum. Yuri lui-même était un homme de lettres, un grand poète et un rêveur. Aujourd’hui, Clara mêle son art à elle à notre univers parfumé.

Sébastien Notre a vite repéré ce côté artistique du Jardin Retrouvé. Sa rencontre avec Clara est devenue un remue-méninges créatif qui a donné vie à cette magnifique collaboration.

Sébastien est un peintre et sculpteur à la fois talentueux et charismatique. Il pratique son art dans la belle ville de Milan et s’inspire du monde de l’art et du design. Vous verrez souvent comment il enfile des références culturelles du cinéma et de l’histoire tout au long de son travail visuel.

Pour ses collages, il tire son inspiration des histoires que Clara a écrites sur chaque fragrance du Jardin Retrouvé. Ses paroles l’ont touché et il s’est lancé dans un travail de recherche iconographique. Les premières images, comme toujours, découlent de ses premières impressions avant même d’avoir entamé quelconque dialogue avec Clara sur le projet. Sébastien Notre considère la communication avec la marque comme un élément essentiel du résultat final, et avec Clara, une artiste elle-même, cela a été une expérience particulièrement enrichissante, avec des références vives et une attention particulière aux détails.

Ses collages sont une interprétation du produit, mais toujours alignés sur l’identité de la marque et le message qu’elle souhaite véhiculer.

Sébastien Notre préfère la méthode du découpage et du collage à la main et trouve que cette méthode pratique est un élément important de son approche. La complexité apportée par la composition transcende les images et une autre histoire se crée au moment du collage. La recherche iconographique, d’autre part, se fait en utilisant la ressource moderne et inépuisable d’Internet.

L’objectif de Sébastien est de rapprocher le plus possible l’univers de la marque, en suivant ses instincts artistiques.

Il est tombé amoureux de notre parfum Verveine d’Été, juste en écoutant Clara en parler. Il a été transporté par ses mots et a immédiatement voulu rendre ce jardin le sien. Le bois de santal sacré lui a également laissé une profonde empreinte olfactive.

Avec Tubéreuse Trianon, le choc était encore plus grand. La fleur est littéralement sortie de la bouteille … Il a été très impressionné par ce floral féminin.

Sébastien nous a confié qu’il était particulièrement attiré et même ému par le caractère artisanal unique de notre parfumerie, l’authenticité et l’héritage de nos parfums.

En savoir plus

Carte Blanche à Sébastien Notre, retrouvez tous les collages sur notre page Instagram: https://www.instagram.com/lejardinretrouve/

Le site de Sébastien Notre: https://notresebastien.wixsite.com/collageagency/mission

Son compte Instagram: https://www.instagram.com/sebastiennotre/

On a tous un jardin, imaginaire ou non, au fond de nous. Quel est le vôtre ?

Voici celui de Yuri Gutsatz, poète-parfumeur, fondateur du Jardin Retrouvé

Yuri était un Russe immigré né en 1914 qui cherchait une protection dans un monde en plein bouleversement, où la guerre était omniprésente. Comme aujourd’hui.

Il rêvait d’offrir à chacun un espace pour se protéger, se retrouver, se rassembler face à l’adversité. Cet espace ne pouvait pas être matériel, car Yuri était avant tout poète.

Par hasard, il fut capté par le monde des parfums immédiatement à son arrivée en France, en 1933, à la suite d’une longue errance à travers l’Europe qui l’avait mené de Saint Petersbourg à Paris, via Berlin. Au sein des Parfums Mury puis de Roure Bertrand, il se nourrit alors de l’extraordinaire tradition des parfumeurs français.

Après un parcours imprégné de fidélité à sa famille, de l’amour de la France qui l’avait accueillie, de création de parfums pour Estée Lauder, Mary Quant ou Emmanuel Ungaro, sans oublier l’écriture de poèmes, les traductions de poètes Russes et même la réalisation d’une usine de parfumerie en Inde, Yuri fonda la toute première marque de parfumerie de niche en 1975, Le Jardin Retrouvé.

Il la dédia à tous ceux qui portent en eux un jardin imaginaire, à tous ceux qui possèdent un jardin secret qui les aide à exister face à l’incertitude.

Le Jardin Retrouvé nous entoure de réconfort, nous berce d’odeurs emplies de nos souvenirs et de nos désirs, nous offre des moments à partager, à vivre ensemble. Loin de ce que la société veut que nous soyons ou de ce qu’elle attend de nous.

Yuri voulait redonner sa dimension sacrée au parfum, parce qu’il est, tout comme la poésie, un moyen de communication directe vers ce que nous avons de plus spirituel en nous, de plus secret, de plus fort. Cette dimension, nous en avons plus que jamais besoin aujourd’hui.

Les parfums du Jardin Retrouvé s’adressent à une élite. Celle du cœur. L’élite de ceux qui agissent avec détermination et dont la ligne directrice est l’intégrité, l’authenticité, la vérité profonde puisée au fond de soi et la volonté de faire advenir un monde meilleur.

Clara Feder-Gutsatz, Mai 2016